Carnaval, fête populaire en Martinique

La fièvre du carnaval envahit l’île de la Martinique dès janvier, avec ses défilés, ses danses et rythmes enflammés sans oublier les concours de déguisements. Extrêmement festive et colorée, nous y participons avant tout pour faire la fête ! 

Le carnaval fédère un grand nombre de personne venues des quatre coins de la Martinique pour le plaisir des milliers de locaux et touristes. Avec la notoriété sans cesse croissante du carnaval, les carnavaliers font preuve de créativité chaque année.

Les déguisements ont chacun leurs caractéristiques souvent créés pour caricaturer un fait d’actualité. Costumes élaborés, danseurs et musiciens offrent une démonstration de la culture martiniquaise en défilant dans les rues. En amont des jours gras, le carnaval est centré sur un défilé qui fait le tour des quartiers. Place aux nègres gwo siwo, ces carnavaliers ont la peau enduit de sirop de canne mélangés à de la poudre de charbon. Pour s’amuser ils courent après la foule pour la faire fuire. Il y a aussi les traditionnels Makoumè ces hommes travestis en famt en talon aiguilles et bas résilles.

Fort de son intérêt culturel et touristique, le carnaval contribue à la valorisation des communes. Les groupes carnavalesques sont d’ailleurs sollicités lors d’autres manifestations organisées dans l’Hexagone.

La nourriture est aussi à l’honneur durant le carnaval! Ce festival foisonne de petits stands où l’on déguste les glaces pays, les chichis ou encore les fabuleux beignets de carnaval. Durant les derniers jours de liesses, les choses deviennent sérieuses: Encore plus de spectacle et d’ambiance, les parades des jours gras se déroulent généralement dans la capitale de la Martinique: Fort-de-France

La parade du Lundi gras, mariage burlesque

Le thème du jour: le mariage burlesque. Dans ce défilé bordé d’humour, les rôles sont inversés. L’homme est déguisé en mariée, vêtu d’une robe blanche et coiffé d’une couronne d’oranger. La femme porte un smoking. Ayant fauté avant le mariage, la mariée parade en exhibant un énorme ventre et montre les signes d’un accouchement prématuré. Fou rire garantie!

La parade du Mardi gras, le diable au corps

Mardi Gras, c’est la dernière heure de vaval, tous le monde enfile ces habits rouge et noir, les 7 jours gras se terminent en apothéose. Les villes vibrent au rythme des festivités dans une ambiance survoltée avec défilés de chars, danseurs, musiciens. Vous apprécierez la grande parade du Mardi Gras et les réjouissances nocturnes organisées dans les communes du Sud de la Martinique.

La parade du Mercredi des cendres, adieu Vaval

Le mercredi des cendres est ponctué par divers défilés et une cérémonie funèbre de sa majesté. Les défilés débutent en milieu d’après midi, tous monde porte le deuil du roi il convient pour la circonstance de particulièrement les guiablesses, ces veuves éplorées. Pas tant que ça à vrai dire qui chantent et dansent coutume veut l’histoire raconte qu’il serait un dieu paien qui faisait donner en sacrifice L’idée de malfaisance n’est pas, à priori, attachée à VAVAL. Celui-ci serait plutôt une sorte de dieu pâien, un émule de Bacchus venant périodiquement organiser des réjouissances, quitte à se retirer, son séjour éphémère révolu. Respectueux des traditions il fait le sacrifice de sa personne et accepte hérdiquement sa mort sur le bûcher pour ressusciter l’année suivante.

Ainsi s’incline-t-il devant le Carême qui est un temps nécessaire de pénitence. Les guiablesses d’ailleurs, si elles pleurent la mort de VAVAL et le supplient de demeurer parmi elles,ne manifestent aucun sentiment de révolte. Elles font preuve au contraire d’une grande résignation et, Vaval disparu, elles se conformentaux règles du jeu. Dès onze heures, de toutes les voies qui mènent vers la ville et partant des collines environnantes, déferle une vraie marée noire et blanche de diablesses, qui chantent, dansent et gesticulent.

Elles traînent, dans un bruit infernal de vieux pots de chambre, des boites de conserves vides, des vieux seaux éventrés, reliés à leur taille, par une longue ficelle. Elles se rencontrent, se prennent par la taille, par le bras ou par le cou, formant ainsi de longues théories humaines qui se balancent d’avant en arrière, ou de gauche à droite, dansant, « gesticulant et chantant à tue-tête.

Petit à petit, le flot des diablesses s’écoule. Bientôt, la place est vide. Mais ce soir, jusqu’à minuit, on retrouvera les diablesses dans tous les endroits où l’on danse et elles danseront sans arrêt, sans répit.